J’ai entendu ce matin à la radio le Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, et il me faut prendre la plume.
La classe politique française, jusqu’au chef de l’Etat et l’ancien chef de l’Etat, vient donc subitement de découvrir le Traité Transatlantique (ou TAFTA, TTIP). Probablement alertés par quelques sondages inquiétants pour eux quant à l’état d’esprit de nos compatriotes sur ce Traité, ils y vont tous depuis quelques jours de leur petit couplet sur les dangers et les menaces de ce texte.
Coup de cœur et coup de gueule
Je prends rapidement la plume pour vous faire part aujourd’hui d’un coup de cœur et d’un coup de gueule, selon l’expression consacrée.
Le coup de cœur va à cette heureuse annonce d’Hélène Carrère d’Encausse, l’Immortelle, selon laquelle la réforme de l’orthographe serait enterrée. C’est une très bonne nouvelle pour les amoureux de la langue française, dont je suis. Ce qui me plaît le plus dans le propos qu’elle a tenu récemment à ce sujet, c’est qu’elle parle de l’accent circonflexe comme d’une part de l’identité française, ce que je ressens aussi. A une époque où l’identité nationale subit de nombreuses attaques, il n’est pas bon de toucher à ses constituants aussi essentiels que notre magnifique langue, symbole du raffinement de la civilisation française.
Jeudi soir, François Hollande doit faire le choix de la proportionnelle
Jeudi soir à la télévision, le président de la République aura l’occasion de faire des annonces concrètes pour rendre moins inutile la fin de son quinquennat. S’il ne le fait pas, s’il se contente une nouvelle fois de tenter de vendre aux Français un bilan déplorable en tout domaine, il aura perdu son temps, et les Français plus encore.
Engoncé dans ses dogmes, François Hollande malheureusement n’annoncera pas jeudi une réorientation totale de notre politique européenne, vers la souveraineté nationale et le progrès économique et social. Pas plus qu’il ne prendra de décisions courageuses et nécessaires en matière migratoire ou concernant la menace islamiste.
Face aux enfumeurs de Panama
L’affaire des Panama Papers nous rappelle brutalement toute l’incohérence d’une classe politique rattrapée par ses renoncements.
A la télévision, j’entends, je vois François Hollande et ses ministres feindre de taper du poing sur la table face aux fraudes supposées de telle ou telle grande banque. Comme les Français, je les vois nous promettre d’agir, de sévir, de contrôler…
Hélas ces paroles nous en rappellent tant d’autres. Comme celles de Nicolas Sarkozy, qui déclarait en 2009 “Les paradis fiscaux c’est terminé”. Quelques années après, il faisait retirer de la fameuse liste noire…Le Panama.
« Le Monde », cette imposture
Il fallait probablement attendre que la déflagration de la bombe sale du « Monde » soit passée, que la presse française à de rares exceptions près se soit repue de ses propres mensonges, pour analyser calmement la séquence odieuse à laquelle nous venons d’assister.
Odieuse et en même temps tellement révélatrice d’un fonctionnement dont la démocratie et l’Etat de droit sortent totalement essorés.
Le journal censé être le plus sérieux de la presse française ( c’est dire…) mais connu pour son combat acharné contre le Front National, (voir l’éditorial de son directeur Jérôme Fenoglio, à deux jours du premier tour des régionales et intitulé “le FN cette imposture”), a donc sous le titre racoleur “Panama papers: comment des proches de Marine Le Pen ont sorti de l’argent de France”, lancé une gigantesque offensive médiatique contre le Front National et moi-même sur la base de prétendues “révélations” qui ne révèlent ….rien, nada, zéro, le vide sidéral.