Au secours, le PS revient !

Ce matin, M. Macron a annoncé à Jean-Jacques Bourdin qu’il était prêt à accueillir Manuel Valls dans sa majorité présidentielle. Confiant dans la propagande que le système fait pour lui et dans le soutien aveugle que lui ont accordé sans réfléchir tant de responsables inconscients, Emmanuel Macron ne cherche même plus à dissimuler son véritable projet : faire réélire les socialistes qui ont largement contribué à la ruine du pays depuis cinq ans.

Au premier rang de son meeting du 1er mai, d’anciennes gloires du PS étaient réunies, tout sourire, ravies du mauvais tour joué aux Français. De Ségolène Royal à Robert Hue, d’Édith Cresson à Alain Minc, de Jacques Attali à Daniel Cohn-Bendit, les amis de M. Macron représentent le pire du système depuis des décennies. C’est la continuité parfaite des idées et des politiques que les Français rejettent.

M. Macron a fondé tout son argumentaire sur le renouveau de la vie politique qu’il prétend incarner. Mais il n’y a aucun nouveau visage autour de lui. En réalité, responsable des orientations économiques du quinquennat Hollande, ce n’est pas le renouveau qu’il propose, c’est le recyclage.

Plein de mépris pour tous ceux qui se sont ralliés à lui dans l’entre-deux-tours, M. Macron n’accorde aucune concession à personne. Au contraire, il durcit son projet et son discours profondément antisocial et antidémocratique. Il déclare lui-même traiter non pas en adversaires mais en “ennemis” tous ceux qui sont en désaccord avec son projet. Cette attitude n’est pas républicaine. Dès l’été 2017, il a l’intention d’imposer une loi El Khomri puissance 10 par ordonnances, sans respecter ni l’opinion publique ni l’Assemblée nouvellement élue.

Nul besoin d’être grand prophète pour comprendre comment se déroulerait un éventuel mandat de M. Macron : entouré de quelques amis choisis, presque tous issus du PS et/ou du monde la finance, il mettrait à exécution toutes les exigences de la Commission européenne et traiterait par le plus grand mépris ceux qui voudraient s’opposer contre lui par des mouvements sociaux.

Un quinquennat Macron ne serait qu’un second quinquennat Hollande, en pire, et on peut d’ailleurs se demander quel accord existe déjà entre MM. Hollande et Macron pour assurer à celui qui sera bientôt l’ancien président une place de choix dans la majorité de son dauphin, héritier et successeur désigné.

M. Macron doit clarifier la place qu’il dit vouloir accorder à M. Valls. Il doit s’engager très clairement sur le rôle que joueront dans sa majorité ses collègues ministres de M. Hollande et M. Hollande lui-même. Il doit faire savoir avant le second tour combien de députés socialistes sortants il a investis (et dans quelles circonscriptions).

Et les Français doivent prendre conscience que, s’ils choisissent M. Macron, ils ne verront pas se retirer de la vie politique ceux dont ils ne veulent plus. Au contraire, ils les verront tous revenir en force, plus arrogants que jamais.

Vous n’en vouliez plus aucun ? Avec M. Macron, vous les aurez tous !

Dimanche, entre le système et la France, je vous demande solennellement de choisir la France !

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