Au quotidien

L’inquiétant M. Fillon

François Fillon, par une tribune publiée ce jour dans Le Figaro, tente d’éteindre l’incendie que son projet santé a allumé et que ses lieutenants ont nourri de manière continue. Tentant de nuancer ses propos, en enfonçant des portes ouvertes, et sans contredire les déclarations polémiques de ses proches, cette vraie-fausse reculade pose plus de questions qu’elle n’en règle.

En réalité, M. Fillon suscite encore plus d’inquiétudes qu’il n’en dissipe. Prenons les problèmes que pose sa déclaration un par un.

La prochaine Révolution française ?

Conversation avec Marine Le Pen

Marine Le Pen a grandi en politique. Dès l’âge de treize ans, elle rejoint la campagne électorale de son père, Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National. Avocate, elle gagne sa première élection et est élue conseillère régionale en 1998. En 2011 elle succède à son père à la tête du Front National et commence à prendre ses distances avec les positions les plus extrêmes. Finalement, elle expulse son père du parti après qu’il eut réaffirmé que l’Holocauste était un « point de détail de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Ces jours-ci, face à la crise migratoire en Europe, les attentats terroristes à Paris et à Nice et le Brexit, le message nationaliste, eurosceptique, et anti-immigrant de Marine Le Pen résonne.

Lettre ouverte à Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Monsieur le Haut-Commissaire,

Je tenais à vous remercier de la lettre ouverte que vous avez cru devoir diffuser à un certain nombre de médias européens. Je ne peux que me réjouir de cette initiative. Comment mieux souligner en effet la pertinence de la cause que vous entendez contrarier, mais contre laquelle vous ne pouvez aligner que des poncifs aussi éculés qu’inexacts ?

Je m’en voudrais de ne pas vous répondre puisque vous avez cru bon de me nommer expressément au milieu d’éminentes personnalités politiques, mondialement connues, que, pour ma part, je respecte, ne serait-ce que parce que, contrairement à vous, elles sont démocratiquement élues.

Derrière le burkini

Cet été le débat public français s’est transporté sur les plages. L’affaire du burkini, ce maillot de bain intégral propagé depuis quelques années par les islamistes de tous horizons, a libéré la parole dans un pays qui a largement besoin de s’exprimer après les horreurs qu’il a vécues en juillet, sur la promenade des Anglais puis dans une petite église normande. Bien sûr le burkini doit être proscrit des plages françaises, où il n’a strictement rien à faire. C’est une question de laïcité républicaine, d’ordre public, assurément ; mais bien au-delà, c’est de l’âme de la France dont il est question : la France n’enferme pas le corps de la femme, la France ne cache pas la moitié de sa population, sous le prétexte fallacieux et odieux que l’autre moitié craindrait la tentation. Les plages françaises sont celles de Bardot et Vadim, pas celles de lugubres belphégors. Les Françaises, les…

Leur aigreur, mon optimisme !

L’aigreur et la rancoeur des commentaires politiques et médiatiques après le brexit ne laissent pas d’étonner le démocrate.
Un peuple a simplement tranché, sur un sujet dont il a abondamment débattu avant le scrutin, et a donné à ses dirigeants une voie claire.

Pourquoi cette hargne contre le résultat du référendum ? Pourquoi à chaque nouvelle consultation populaire dans n’importe quel pays d’Europe cette colère de moins en moins dissimulée contre le verdict des urnes ?

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