Avec moi, les Françaises resteront libres !

Nous sommes le 8 mars, journée internationale des droits de la femme. Je me saisis donc de cette occasion tout d’abord pour m’adresser aux Françaises. Je suis une femme, je suis une Française qui s’adresse aux femmes de notre pays. Et même une des rares femmes candidates à cette élection présidentielle, qui tient parfois du combat de coqs.

Les inégalités salariales restent criantes dans notre pays et les femmes gagnent en moyenne 17 % de moins que les hommes, quand elles occupent le même poste. C’est une situation que je ne peux pas accepter. Et je compte bien lutter contre cette précarité sociale et professionnelle des femmes, que la loi El Khomri a considérablement aggravée.

Les femmes sont aussi plus souvent confrontées que les hommes aux interruptions de carrière, qui les conduisent à avoir des retraites beaucoup plus faibles que leurs collègues masculins.

Ce sont des situations que je ne peux pas accepter. Je crois en cette valeur fondamentale qu’est l’égalité, je ne crois qu’en un seul principe : « à compétences égales, salaire égal et carrière égale ».

Je revaloriserai en conséquence les toutes petites retraites pour aider celles qui n’ont pas eu la chance de poursuivre une longue carrière ou qui ont choisi d’élever leurs enfants de pouvoir vivre dignement.

Je mettrai en place un plan national pour l’égalité salariale, afin que les femmes de notre pays aient rapidement un salaire équivalent à celui des hommes. Pour ce faire, je convoquerai tous les acteurs économiques – entreprises et syndicats – pour que nous trouvions rapidement un accord sur ce point. Mais l’État devra lui aussi être exemplaire : les écarts de rémunération qu’un rapport a confirmés aujourd’hui ne sont pas acceptables et je veillerai à ce que ces inégalités soient corrigées.

Mais c’est parce que je suis une femme qu’aujourd’hui je vous parlerai d’un sujet que les prétendus féministes ou les prétendus défenseurs des femmes n’aborderont pas.

C’est une menace bien plus profonde qui pèse aujourd’hui sur la condition des femmes dans notre pays. Car elle touche à notre mode de vie, à notre conception du rapport entre les hommes et les femmes. Cette menace, c’est celle du recul de nos libertés premières face à la montée du fondamentalisme islamiste dans nos quartiers et dans nos villes.

Oui il s’agit bien là d’un sujet essentiel. Car la pression des islamistes est un défi envers notre civilisation elle-même. Comme moi vous avez sans doute été choqués par ce reportage de France 2 où l’on découvrait que les femmes étaient tout simplement interdites, interdites dans certains bars de Sevran. Avez-vous entendu d’autres candidats dénoncer cette situation indigne ? Non. Pire certains même ont voulu trouver des excuses à l’inexcusable.

Vous vous souvenez aussi sans doute que dans le sud de la France en plein été des femmes ont été agressées simplement parce qu’elles se promenaient en short. Une tenue manifestement jugée impure par certains. C’est aujourd’hui la triste réalité. Dans certains quartiers les femmes ne peuvent plus porter des jupes, les plus jeunes sont sous soumises à un harcèlement de rue qui au-delà du machisme sous-entend que notre liberté de sortir seules pourrait être la marque d’une prétendue immoralité.

Ces exigences vestimentaires obscurantistes ne font pas qu’interdire, elles imposent aussi. Et ainsi dans de nombreux quartiers de France, des jeunes femmes de France sont contraintes de porter le voile, de cacher leur visage et même leurs mains pour ne pas provoquer.

J’ai été profondément peinée qu’une ministre de la République ne trouve rien à redire lorsque sur un plateau de télévision un homme a refusé de lui serrer la main uniquement parce qu’elle était une femme. Ce sont précisément toutes ces petites lâchetés, tous ces renoncements, toutes ces concessions, tous ces accommodements que certains vous disent raisonnables et que je considère pour ma part inadmissibles qui font reculer notre liberté. Je considère ces renoncements dangereux car attentoires à la laïcité, à nos droits fondamentaux à notre dignité et cela dans notre pays. Dans cette élection, je suis la seule sur ce sujet comme sur bien d’autres à oser dire les choses. C’est cette même détermination qui m‘animera une fois élue pour vous défendre.

Françaises, ce combat est le nôtre. Menons-le pour nous même mais aussi pour nos filles et pour nos petites filles. Au-delà des femmes qui sont les premières concernées, il doit être celui de tous les Français attachés à nos valeurs de civilisation. Avec moi, au pays de Brigitte Bardot, les femmes resteront libres !

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