Pour une grande politique nationale en faveur de nos compatriotes en situation de handicap !

Ce sont aujourd’hui plus d’un million de Français qui bénéficient de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH). Cette allocation est largement inférieure au seuil de pauvreté : 808,46€ par mois, en l’absence de tout autre revenu. Pire, le montant de l’allocation est modulé en fonction des ressources du conjoint, plongeant les Français handicapés dans une situation intolérable de dépendance financière. C’est pourquoi mon premier engagement en faveur de nos compatriotes en situation de handicap est de leur permettre de vivre dans la dignité, et de faire face aux dépenses du quotidien sans se rendre dépendants de leur entourage, en augmentant l’AAH de 200€ pour atteindre au moins le seuil de pauvreté et en désindexant son montant des revenus du conjoint.

Au-delà de l’aspect financier, nos compatriotes en situation de handicap rencontrent des difficultés administratives, notamment liées au manque de moyens des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et à la lourdeur des démarches. Dans certains départements, le renouvellement d’une reconnaissance de handicap peut prendre jusqu’à dix mois !  Dix mois pendant lesquels le requérant est plongé dans l’incertitude quant à son avenir, les reconductions n’étant pas automatiques. Je m’engage à donner plus de moyens humains et matériels aux MDPH pour assurer leur mission d’accompagnement personnalisé, et pour accélérer les démarches administratives de nos compatriotes touchés par le handicap.

Passée la fastidieuse reconnaissance administrative, nos compatriotes en situation de handicap sont confrontés à une société minée par les préjugés. C’est pourquoi les responsables publics doivent être exemplaires et ne pas contribuer à la diffusion de ces préjugés. Ainsi, les discriminations fondées sur l’état de santé ajoutées à celle fondées sur le handicap représentent la première cause de signalement (plus d’un tiers) auprès du Défenseur des droits. Je m’engage à combattre activement ces discriminations à l’aide de campagnes de communication à grande échelle, pour sensibiliser les Français au handicap. Ces discriminations ont cours jusque dans les institutions bancaires et les compagnies d’assurance, avec des clauses différentes selon l’état de santé du client. Je n’accepte pas que des Français qui ont eu le malheur de tomber malades soient exclus de la sorte ! Ainsi, je m’engage à améliorer le « droit à l’oubli » en l’étendant à toutes les affections de longue durée en rémission, avec un délai maximal de 5 ans, contre 10 ans aujourd’hui.
D’autres discriminations sont plus insidieuses… il en est ainsi de l’accessibilité des bâtiments recevant du public, mais aussi de la vie publique. La concrétisation des dispositions de la loi de 2005 a été maintes fois reportée. Je m’engage à donner un coup d’accélérateur à la mise en conformité des bâtiments recevant du public aux critères d’accessibilité, et à instaurer un standard d’accessibilité à destination des Français atteints d’un handicap auditif ou visuel. Tous les citoyens doivent avoir un égal accès à la vie publique.

N’oublions pas qu’un Français en situation de handicap sur quatre est au chômage, et que l’obligation de recruter au moins 6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises de plus de 20 salariés n’est pas respectée. L’année dernière, les aides à l’embauche d’un travailleur handicapé ont été diminuées de moitié, ainsi que celles à destination des personnes en situation de handicap souhaitant créer leur entreprise. Le gouvernement a également ponctionné de 30 millions d’euros un fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique… le handicap est depuis trop longtemps la variable d’ajustement d’autres politiques publiques. Je ne m’y résous pas, et je m’engage à faire respecter la proportion de 6 %, avec des sanctions plus dissuasives pour les entreprises récalcitrantes, et je reviendrai sur la diminution des aides à l’embauche et à la création d’activité, en fournissant un meilleur accompagnement aux personnes en situation de handicap souhaitant créer leur entreprise. Cela passera également par la formation : seul un quart des Français en situation de handicap a un niveau égal ou supérieur au Baccalauréat. Il est crucial d’améliorer l’accessibilité des formations aux jeunes en situation de handicap, afin de les aider à s’insérer au mieux dans la société.

Le handicap n’est pas un frein, il faut voir dans chaque personne en situation de handicap une richesse. Charge à nous de permettre à nos compatriotes en situation de handicap de s’épanouir pleinement dans une société juste et fraternelle ! Je m’y engage.

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