La semaine dernière, une triste nouvelle m’a affligée : une vieille dame de 89 ans a été retrouvée morte chez elle, dans son appartement où le chauffage et l’électricité avaient été coupés. Ce fait-divers tragique nous rappelle combien notre société est devenue dure pour les personnes âgées pauvres et isolées. C’est inacceptable et je refuse de me résoudre à voir chaque jour s’allonger encore davantage la liste des drames qui touchent nos aînés.
Je veux une vraie politique de soutien aux personnes âgées. Elles ne doivent plus se sentir abandonnées, laissées au bord du chemin, déconsidérées par la société. Le modèle ultra-libéral, qui est la seule colonne vertébrale de l’Union européenne, ne laisse pas de place pour ceux qui ne travaillent plus. Le projet social très dur de M. Fillon m’inquiète pour l’avenir de nos aînés. Sa volonté de confier la santé du quotidien aux mutuelles est une catastrophe pour le suivi des personnes âgées et leur pouvoir d’achat. On le sait par l’exemple américain : l’emprise du secteur privé dans ce secteur provoque une hausse des tarifs et des inégalités mais une diminution de la santé et de l’espérance de vie.
Ce n’est pas le modèle que je souhaite pour la France : je veux que notre système de protection sociale, nos assurances santé et vieillesse, reposent sur la solidarité nationale et la performance du système public, seule protection des plus faibles. Je veux que la place de nos aînés dans la société soit garantie et qu’ils soient valorisés à tous les niveaux au lieu d’être mis à l’écart.
Pour cela, il est important de revaloriser les revenus les plus bas ; je veux donc augmenter les petits salaires et les petites retraites par une prime de pouvoir d’achat qui sera financée grâce à une contribution sociale sur les importations. Cette dernière permettra aussi de donner un avantage concret et immédiat au « fabriqué en France » pour relancer l’économie.
Par ailleurs, j’augmenterai l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), dont la dernière revalorisation a été extrêmement faible (0,1 %, soit moins d’un euro par mois pour une personne seule). Tout au long du quinquennat Hollande, les augmentations de l’ASPA ont été minimes, à peine de quoi suivre l’inflation des prix. Il faut que ce revenu permette à nos aînés de vivre leurs vieux jours dans la dignité.
C’est d’ailleurs pour la même raison, que je revalorisai aussi l’allocation aux adultes handicapés (AAH) tout en menant une lutte ferme contre les discriminations injustifiées dont les handicapés sont encore trop souvent victimes.
Enfin, je rétablirai les avantages fiscaux dont bénéficiaient les personnes âgées et qui, supprimés par le gouvernement Fillon, n’ont pas été rétablis par le gouvernement Valls et son ministre Macron : la demi-part des veufs et veuves et la majoration de retraite accordée aux parents ayant élevé trois enfants ou plus.
Il est également important de lutter contre l’isolement de nos aînés. Pour cela, je veillerai au maillage territorial des services publics et à la possibilité pour les commerces de proximité de se maintenir. De même, les hôpitaux de proximité seront autant que possible maintenus et des maisons de santé créées. Il faut qu’un environnement favorable permette à tous ceux qui le souhaitent de rester le plus longtemps possible chez eux dans de bonnes conditions.C’est ainsi que nous retrouverons une France véritablement juste et solidaire envers ceux qui l’ont fait vivre et nous l’ont léguée.