Chiffres de la délinquance dans l’agglomération parisienne : alerte rouge !

Les chiffres de la délinquance dévoilés par le préfet de police pour l’année 2016 dans l’agglomération parisienne m’ont alertée. Et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, parce qu’ils confirment un sentiment largement répandu parmi les Parisiens et les habitants de la petite couronne, mais plus généralement par les Français : les actes de violence progressent, et ce de manière inquiétante, pourrissant la vie d’un nombre grandissant de victimes. Le préfet évoque une hausse globale, tous faits confondus, de 2,6 %, ce qui, étant donné l’étendue déjà insupportable du phénomène, est totalement inacceptable. Mais ce même préfet semble presque s’en réjouir : “Ce sont des résultats satisfaisants malgré un contexte difficile” déclare-t-il, ce qui laisse tout de même songeur. A-t-on à ce point abandonné toute intention de fermeté face à ces phénomènes inexcusables ? A-t-on définitivement érigé en référence ultime le laxisme impulsé par les gouvernements successifs, en particulier ceux des quinquennats Sarkozy-Fillon puis Hollande-Valls, pour finir par se réjouir d’une hausse qui ne dépasse pas les 3 % ?

Ensuite, ces chiffres me préoccupent parce que l’on s’aperçoit que ce sont, encore et avant tout, les violences aux personnes qui progressent le plus. Or, ces violences, parmi toutes celles recensées, sont les plus graves. Ce sont celles qui entravent le plus les conditions d’existence dignes et apaisées auxquelles aspirent légitimement les FrançaisCe sont aussi ces violences dont les forces de l’ordre elles-mêmes sont également de plus en plus victimes, rendant l’exercice de leur métier des plus périlleux. Et, toujours en 2016, parmi ces « atteintes à l’intégrité physique », ce sont les viols et les agressions sexuelles qui progressent le plus, l’augmentation atteignant le niveau incroyable de 14,9 %, après une hausse déjà exceptionnelle de 15,9 % en 2015. En tant que responsable politique, mais en tant que femme aussi peut-être avant tout, ce chiffre me remplit d’effroi. Car ces viols, ce sont des actes dramatiques, qui brisent des vies, affectent la confiance en soi des victimes, les empêchent de travailler parfois, rompent le lien de confiance qui devrait les unir avec la société, renforcent leur défiance vis-à-vis des autorités publiques, incapables de les protéger, et troublent aussi bien souvent leur vie intime, les relations qu’elles devraient pouvoir entretenir en toute quiétude avec leurs proches… Combien de drames humains derrière ces agissements sauvages ? Combien de femmes martyrisées ? Si demain je suis présidente de la République, j’aborderai la question du viol en être humain, en femme, en considérant chaque viol comme un drame personnel intime intolérable, et non juste un chiffre sur un froid tableau de statistiques.

La troisième raison de ma préoccupation, c’est que manifestement, certaines raisons de l’augmentation terrible des chiffres que l’on constate ne sont que timidement avancées, sans qu’aucune leçon n’en soit tirée, et sans que rien ne soit revu dans les politiques publiques menées en France depuis des années. Je ne parle pas ici que de l’Ile-de-France, mais de toute la France, où la réduction des effectifs de sécurité est devenue un problème majeur. Ainsi le préfet nous explique qu’en Ile-de-France, l’afflux de migrants, ou encore l’organisation de l’euro, ont mobilisé des services normalement spécialisés dans des tâches sécuritaires comme la surveillance des transports, preuve s’il en fallait que nous avons atteint un niveau dramatique. Merci encore à M. Fillon qui a supprimé pendant le quinquennat Sarkozy 12 500 postes de policiers et gendarmes ! Quelle folie !

Assurément, parmi les priorités de mon projet présidentiel, la sécurité tient une place de choix. C’est la première des libertés des Français, et je mettrai tout en œuvre pour qu’ils la retrouvent, enfin. On a trop longtemps baissé les bras sur ce sujet, comptez sur moi pour remettre de l’ordre partout sur le territoire de la République !

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