Qui aurait cru, au moment des grèves gigantesques contre le gouvernement d’Alain Juppé en 1995, que 21 ans et quelques portefeuille ministériels plus tard le même Juppé essaierait d’incarner le renouveau ?
Le vide est tel aujourd’hui du côté de l’ex-UMP que les choses sont ainsi. Et je les prends naturellement comme elles sont.
Je regarde donc en rediffusion internet l’interview qu’a récemment accordée Alain Juppé à BFM TV. Je décode très vite les artifices de communication visant à tenter de repeindre en neuf de l’ancien, et ça ne m’intéresse pas. De même que cette haine latente, qu’on tente à l’antenne de masquer mais qui se sent si fort, cette haine qui divise le parti de M.Juppé entre des écuries concurrentes, ennemies, ne m’intéresse pas non plus.
Non, mon attention est captée par cette formule qui m’intéresse : Alain Juppé a pour principal adversaire “le programme du Front National”. Je serai la candidate soutenue par ce mouvement à l’élection présidentielle. Il le sera probablement au titre de son parti. Il parle du programme, j’en suis ravie car il s’agit d’idées, de propositions, d’une vision pour la France. J’aime cette formule car pour une fois nous sommes loin de la petite politique, et pour une fois la promesse de se hisser au niveau des idées, et donc de la vie demain des Français, est là.
Je ne peux que rebondir sur cette formule : Monsieur Juppé, vous parlez programme, et bien si vous en avez un parlons ensemble programme ! Acceptez le débat d’idées que je vous propose aujourd’hui. Il se trouvera bien un média pour l’organiser, ou faisons le directement devant les Français, sur Internet. Il n’y a jamais trop de débats en démocratie. Je pense même que notre pays étouffe d’un trop-peu de débats de fond. Nous avons l’occasion, dans la perspective des grands changements nécessaires de 2017, de combler ce manque.